Le séisme a eu raison de son expédition

Eric Nicol [email protected] Publié le 19 mai 2015

Richard Cartier lors de son acclimatation à l'altitude sur l'Everest en avril 2015.

©gracieuseté Richard Cartier

Le séisme n’a pas épargné la deuxième tentative de Richard Cartier d’atteindre le sommet de l’Everest sans oxygène.

Le résident de Sainte-Anne-des-Lacs avait en effet tenté d’atteindre le plus haut sommet du monde en 2004 lors d’une expédition avec une équipe dans laquelle se trouvait aussi un autre médecin de la région, Martin Boileau.

Dès le départ, Richard Cartier s’était donné l’objectif d’être le premier Canadien à atteindre le sommet sans apport d’oxygène. Il avait dû abandonner tout près du sommet, au Hillary Step. À cette altitude, le manque d’oxygène diminue grandement les capacités pulmonaires. « Le dernier 350 mètres d’altitude peut prendre 7 heures de marche, explique-t-il. C’est un peu comme si on prenait trois heures pour grimper le mont Saint-Sauveur. »

Onze ans plus tard, sans faire trop de bruit, il est reparti vers l’Everest pour une deuxième tentative. Il savait qu’il ne serait pas le premier Canadien a atteindre le sommet sans oxygène puisqu’un autre l’a réussi entretemps, mais il était déterminé à faire partie de la minorité de grimpeurs qui partent sans bonbonnes d’oxygène.

Cette fois, il est parti seul, sans oxygène et sans sherpa pour le transport de son matériel. Ses effets ont été déposés au camp de base où il avait loué une place dans une grande tente, mais au-delà de ce point, il n’avait plus de soutien.

Lors de sa période d’acclimatation, il a fait la connaissance d’autres grimpeurs avec qui il a fait un bout de chemin et il comptait bien atteindre son but cette fois-ci. « Tout allait bien. Je me suis acclimaté plus rapidement que la première fois, comme si le corps s’était habitué à l’altitude. J’avais un saturomètre et mon oxygénation allait mieux qu’en 2004. » Marathonien chevronné, il savait qu’il avait la forme nécessaire pour atteindre le sommet. « Je me sentais vraiment à ma place », lance-t-il.

Tout allait bien, je me sentais vraiment à ma place.

-Richard Cartier

Après être venu en aide aux blessés, il a voulu continuer son expédition. « Le gouvernement du Népal a annoncé que la montagne était ouverte, mais ce n’était pas le cas. Les icefall doctors, ceux qui s’occupent de placer des échelles par-dessus les crevasses du glacier, ne sont pas retournés au travail et il était devenu impossible de franchir la cascade de glace du Khumbu qui est située en haut du camp 1, » affirme-t-il.

Une troisième tentative?

Comme bien d’autres grimpeurs, Richard Cartier a dû plier bagage et revenir chez lui. À son retour, il a eu la mauvaise surprise de voir que son hôtel, situé dans une zone plus touristique s’était partiellement effondré, emportant avec lui quelques vêtements et effets personnels.

Richard Cartier tentera-t-il l’aventure à nouveau? C’est la question qui l’habite ces jours-ci. Il a fallu 11 ans pour qu’une deuxième tentative se concrétise. À 53 ans, il sait que sa capacité pulmonaire n’ira pas en s’améliorant. Il sait aussi qu’une telle expédition prend du temps à préparer: le coût du permis et la perte de salaire pendant le voyage nécessite des compromis. « Qui sait, peut-être qu’on bon commanditaire pourra m’aider », lance-t-il avec un sourire en coin.

Lire l'autre texte:
Richard Cartier a vécu le séisme sur l’Everest

En manchette

13 trucs pour en finir avec les punaises de lit

SANTÉ. Véritable plaie, notamment chez les hôteliers et les voyageurs, les punaises de lit sont des insectes de petite taille, sans ailes, qui se nourrissent du sang des êtres humains et des animaux pendant leur sommeil. Logées dans les articles qu'elles infestent, elles peuvent être transportées sans peine d'une pièce à l'autre. Les punaises de lit ne peuvent pas grimper facilement sur le métal ou sur les surfaces polies et encore moins voler ou sauter.

Le séisme a eu raison de son expédition

Eric Nicol [email protected] Publié le 19 mai 2015

Richard Cartier lors de son acclimatation à l'altitude sur l'Everest en avril 2015.

©gracieuseté Richard Cartier


Le séisme n’a pas épargné la deuxième tentative de Richard Cartier d’atteindre le sommet de l’Everest sans oxygène.

Le résident de Sainte-Anne-des-Lacs avait en effet tenté d’atteindre le plus haut sommet du monde en 2004 lors d’une expédition avec une équipe dans laquelle se trouvait aussi un autre médecin de la région, Martin Boileau.

Dès le départ, Richard Cartier s’était donné l’objectif d’être le premier Canadien à atteindre le sommet sans apport d’oxygène. Il avait dû abandonner tout près du sommet, au Hillary Step. À cette altitude, le manque d’oxygène diminue grandement les capacités pulmonaires. « Le dernier 350 mètres d’altitude peut prendre 7 heures de marche, explique-t-il. C’est un peu comme si on prenait trois heures pour grimper le mont Saint-Sauveur. »

Onze ans plus tard, sans faire trop de bruit, il est reparti vers l’Everest pour une deuxième tentative. Il savait qu’il ne serait pas le premier Canadien a atteindre le sommet sans oxygène puisqu’un autre l’a réussi entretemps, mais il était déterminé à faire partie de la minorité de grimpeurs qui partent sans bonbonnes d’oxygène.

Cette fois, il est parti seul, sans oxygène et sans sherpa pour le transport de son matériel. Ses effets ont été déposés au camp de base où il avait loué une place dans une grande tente, mais au-delà de ce point, il n’avait plus de soutien.

Lors de sa période d’acclimatation, il a fait la connaissance d’autres grimpeurs avec qui il a fait un bout de chemin et il comptait bien atteindre son but cette fois-ci. « Tout allait bien. Je me suis acclimaté plus rapidement que la première fois, comme si le corps s’était habitué à l’altitude. J’avais un saturomètre et mon oxygénation allait mieux qu’en 2004. » Marathonien chevronné, il savait qu’il avait la forme nécessaire pour atteindre le sommet. « Je me sentais vraiment à ma place », lance-t-il.

Tout allait bien, je me sentais vraiment à ma place.

-Richard Cartier

Après être venu en aide aux blessés, il a voulu continuer son expédition. « Le gouvernement du Népal a annoncé que la montagne était ouverte, mais ce n’était pas le cas. Les icefall doctors, ceux qui s’occupent de placer des échelles par-dessus les crevasses du glacier, ne sont pas retournés au travail et il était devenu impossible de franchir la cascade de glace du Khumbu qui est située en haut du camp 1, » affirme-t-il.

Une troisième tentative?

Comme bien d’autres grimpeurs, Richard Cartier a dû plier bagage et revenir chez lui. À son retour, il a eu la mauvaise surprise de voir que son hôtel, situé dans une zone plus touristique s’était partiellement effondré, emportant avec lui quelques vêtements et effets personnels.

Richard Cartier tentera-t-il l’aventure à nouveau? C’est la question qui l’habite ces jours-ci. Il a fallu 11 ans pour qu’une deuxième tentative se concrétise. À 53 ans, il sait que sa capacité pulmonaire n’ira pas en s’améliorant. Il sait aussi qu’une telle expédition prend du temps à préparer: le coût du permis et la perte de salaire pendant le voyage nécessite des compromis. « Qui sait, peut-être qu’on bon commanditaire pourra m’aider », lance-t-il avec un sourire en coin.

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