Richard Cartier a vécu le séisme sur l’Everest

Eric Nicol [email protected] Publié le 19 mai 2015

Le camp de base de l'Everest photographié quelques jours avant le séisme du 25 avril 2015.

©gracieuseté Richard Cartier

Un résident de Sainte-Anne-des-Lacs, Richard Cartier, a vécu de près le tremblement de terre qui a touché le Népal le 25 avril dernier : grimpant sur les flancs du mont Everest lors du tremblement de terre, il a dû troquer ses talents de grimpeur pour ceux de médecin.

Richard Cartier était parti pour le Népal le 29 mars pour tenter à nouveau un exploit qu’il avait presque réussi en 2004 : atteindre le sommet de l’Everest sans oxygène.

Dans les jours précédant le tremblement de terre, il était toujours en période d’acclimatation à l’altitude. Durant cette période, les grimpeurs s’habituent aux effets de l’altitude en effectuant des allers-retours entre les camps situés sur les flancs de la montagne. Le 25 avril, Richard Cartier venait de passer deux nuits au camp 2 et il descendait pour retrouver sa tente au camp de base. « Moi, je n’ai rien senti. J’ai vu une grande tour de glace s’affaisser, mais c’est quelque chose qui peut se produire normalement à cet endroit », raconte-t-il.

Ce n’est que plus bas qu’il a appris la nouvelle. Un grimpeur polonais avec qui il avait grimpé quelques jours avant avait reçu une communication radio qui lui était destinée. « Un guide que je connais, Gabriel, me demandait de revenir au camp de base parce qu’il venait de se produire une avalanche. Il y avait des blessés et il me demandait de venir donner un coup de main », relate le médecin.

L’avalanche en question a été déclenchée par la chute d’un glacier suspendu, une énorme masse de glace qui, en tombant, a déplacé une impressionnante quantité d’air. « Le coup de vent a pu atteindre 300 km/h au camp de base. Il a duré entre 15 et 20 secondes, mais ç’a été suffisant pour souffler des tentes et des objets à plus 100 ou 200 mètres de leur emplacement initial », relate Richard Cartier.

Au secours des blessés

À son arrivée, au camp de base, il a rejoint cinq autres médecins se trouvant là pour assurer les soins des blessés. Plusieurs personnes ont malheureusement perdu la vie sur le coup, après avoir été frappés par des objets volants ou avoir été projetés eux-mêmes contre un rocher. C’est notamment ce qui est arrivé à Dan Fredinburg, un ingénieur-cadre pour l’entreprise Google. « Rapidement, nous avons établi un triage et nous avons trouvé de bonnes tentes appartenant à un groupe d’Américains pour accueillir les blessés, ajoute-t-il. La plupart étaient des polytraumatisés : des chocs à la tête, des fractures ouvertes. Malheureusement, c’était bien triste, certains étaient trop poqués et nous avons dû les laisser aller… »

Richard Cartier a pu rassurer ses proches rapidement puisque les communications depuis le camp de base sont possibles par téléphone cellulaire. « Certains médias ont rapporté que le camp de base était enseveli sous la neige, mais ce n’était pas le cas, » mentionne-t-il.

Les blessés ont pu être évacués assez rapidement, soit moins de 24 heures après le séisme. Des hélicoptères ont assuré le transport d’une trentaine de blessés vers les hôpitaux. Sa tâche de médecin terminée, Richard Cartier était prêt à reprendre son ascension vers le plus haut sommet du monde.

Voir l'autre texte: Le séisme a eu raison de son expédition

Richard Cartier raconte comment il a dû mettre un terme à sa deuxième tentative d'atteindre le somme de l'Everest en solo et sans l'aide d'oxygène.  

En manchette

La Ville veut retirer sa citation

À l’issue des négociations entre la Ville de Sainte-Marguerite et HBO Construction par rapport au Centre culturel (ancien hôtel de ville), le conseil municipal a décidé de procéder à l’abrogation de la citation historique du bâtiment.

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©gracieuseté Richard Cartier



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