Lors de leur passage au conseil des maires de la MRC des Pays-d’en-Haut, deux représentantes de l’Association des parents et citoyens de Piedmont (APCP) ont posé en compagnie des six maires concernés. De gauche à droite : Tim Watchorn, Claudine Ouellette, Clément Cardin, Frédérique Poirier, André Genest, Monique Monette Laroche, Jacques Gariépy et Yves Baillargeon.
©TC Media - Eric Nicol
L’agrandissement de l’école Saint-Joseph de Sainte-Adèle ne suffira pas à endiguer l’accroissement de la population affirment six maires de la MRC des Pays-d'en-Haut qui demandent de nouvelles classes dans leur secteur.
Les maires du secteur ouest de la MRC, soit ceux de Piedmont, Saint-Sauveur, Morin-Heights, Wentworth-Nord, Sainte-Anne-des-Lacs et Lac-des-Seize-Îles ont envoyé une lettre à la Commission scolaire des Laurentides pour l’inviter à formuler une telle demande auprès du ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport.
Les maires affirment que l’accroissement de population prévu dans le secteur de Saint-Sauveur justifie amplement l’agrandissement d’une des deux écoles de Saint-Sauveur ou même la construction d’une nouvelle école à Morin-Heights.
Cette demande survient également au moment où les élèves de Piedmont, qui avaient l’habitude d’étudier à Saint-Sauveur, sont transférés vers l’école de Sainte-Adèle. Les membres de l’Association des parents et citoyens de Piedmont, qui dénonce depuis le début ce transfert, sont d’ailleurs associés à la démarche des maires.
Les membres de ce comité affirment que les écoles de Saint-Sauveur ne suffiront pas à la demande et qu’il faut que ces six municipalités aient une école de proximité. « Cette mobilisation par les municipalités est une excellente nouvelle et démontre que tous ont bien saisi l’urgence de la situation, » affirme Claudine Ouellette, porte-parole de l’Association.
Hausse de population
Dans leur lettre, les maires font remarquer que la population de leur municipalité est en hausse constante depuis dix ans. Au total, ces six municipalités compteraient un peu plus de 3100 résidents de plus en 2016 qu’en 2006.
La présidente de la Commission scolaire des Laurentides (CSL), Gisèle Godreau ne nie pas cette hausse de population, mais elle ne s’accompagne pas pour autant d’une hausse notable du nombre d’élèves selon elle. « Ils ont beau construire des condos, mais s’il n’y a pas d’enfants dedans… On ne s’empêchera pas de faire des demandes, mais je ne me fais pas d’illusion. On n’obtiendra pas une nouvelle école demain matin, » affirme-t-elle.
Selon elle, les plus récentes données sur les effectifs scolaires ne permettent pas de croire qu’un agrandissement ou qu’une construction d’école est possible.
Assez pour une nouvelle école?
Les écoles primaires du secteur sud de la Commission scolaire des Laurentides (CSL) vivent une croissance cette année, mais cette croissance pourrait-elle justifier une nouvelle école?
Les quatre écoles du secteur sud, soit Saint-Joseph, Saint-Sauveur, Chante-au-Vent et Mgr Ovide-Charlebois, accueillent cette année 36 élèves de plus que l’année dernière selon les effectifs scolaires compilés le 30 septembre dernier. C’est à l’école Saint-Joseph qu’on compte le plus grand accroissement – 57 élèves de plus – en raison de l’agrandissement. La population est stable aux écoles Chante-au-Vent (-2) et Mgr Ovide-Charlebois (+1) et c’est à Saint-Sauveur qu’on compte la perte la plus importante avec 20 élèves en moins. Un chiffre qui s’explique à cause du transfert des élèves vers Saint-Joseph, mais qui aurait dû être plus grand encore, explique le directeur général de la CSL, Claude Pouliot. « Plusieurs parents ont demandé une dérogation qui leur a été accordée selon les règles mises en place pour faciliter le transfert vers Saint-Joseph, » explique-t-il.
Claude Pouliot reconnaît que la hausse d’élèves de cette année est plus grande que prévu. Toutefois, il ne croit pas que les tendances annoncées pourraient permettre de croire à une nouvelle école à Morin-Heights ou à un agrandissement à Saint-Sauveur : l’école Saint-Joseph peut accueillir plus d’enfants et des places devraient se libérer à Saint-Sauveur une fois le transfert vers Sainte-Adèle terminé.
« D’ici trois ans, on pourrait être à pleine capacité, ajoute-t-il. Mais il faut au moins une centaine d’élèves en débordement pour justifier un agrandissement. » Claude Pouliot affirme que la CSL en est à préparer une réponse à la lettre des six maires.
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