Notre photographe au cœur des flammes

Exercice d'incendie à Val-des-Lacs

René-Pierre Beaudry [email protected] Publié le 16 mars 2016

Notre photographe Alexandre P. Léveillé a tiré une précieuse leçon de son expérience Pompier d'un jour que lui a fait vivre Jonathan Ruffo, directeur du Service Sécurité Incendie Val-des-Lacs (SSIVDL), le samedi 5 mars.

Alexandre était invité à assister à d'un exercice d'incendie sur une maison en bois rond condamnée et auquel prenaient part une quarantaine de pompiers-volontaires de Val-des-Lacs, Lantier, Sainte-Lucie et Lac-Supérieur. Bien plus, il l'a fait "aux premières loges"!

Ce jour-là, il a réalisé que la différence entre survivre à un incendie ou en mourir était l'affaire d'une minute ou deux, pour ne pas dire de quelques secondes.

« De retour à la maison après l'exercice », explique-t-il, « j'ai installé un deuxième détecteur de fumée, celui-là au sous-sol. Cette expérience m'a permis de constater l'étonnante vitesse à laquelle se propagent la fumée et les flammes dans une maison. »

À cet exercice sur le bord du lac Quenouille, Alexandre a pu voir des pompiers à l'œuvre dans différentes situations de feu.

Dès son arrivée ce jour-là, on l'a aidé à enfiler l'attirail complet d'un combattant des flammes, y compris l'APRIA (Appareil de Protection Respiratoire Isolant Autonome).

« Cet appareil respiratoire permet de survivre – tant qu'il reste de l'air dans le réservoir - dans un milieu envahi par la fumée », continue-t-il. « Au bout d'une dizaine de minutes, la bonbonne devient lourde. Pour moi c'est clair: il faut être drôlement en forme pour être pompier. »

Avec l'appareil respiratoire anti-fumée sur le dos, j'avais l'impression d'être un astronaute.

Alexandre P. Léveillé

Un feu spectaculaire

Durant tout l'exercice de feu, le directeur Ruffo at constamment informé Alexandre de ce qui se passait. On lui a montré des pompiers en train de percer le toit du bâtiment pour faciliter l'évacuation de la fumée. On l'a ensuite entraîné à l'intérieur de la maison pour qu'il voie de ses propres yeux comment et à quelle étonnante vitesse se propage la fumée.

« On s'est déplacé à la queue leu leu, à quatre pattes sur le plancher. J'observais tout. La fumée, surtout. C'était impressionnant de la voir devenir dense, puis traverser les murs et passer d'une pièce à l'autre, avant même l'arrivée des flammes au plafond. Dans ce cas, la fumée devient opaque. On ne voit presque plus rien. Il faut ramper au sol. J'imagine combien la tâche peut être difficile pour des pompiers qui doivent travailler vite sans connaître les plans de la maison. Quel métier éprouvant! C'est très différent de ce que je m'imaginais. »

Deux ou trois minutes ont passé et le feu est vite devenu spectaculaire. C'est l'embrasement total, mais contrôlé par les pompiers qui auraient pu l'éteindre efficacement. « Le propriétaire des lieux voulait raser sa maison. Il a fallu laisser le feu s'en charger », de terminer Alexandre.

Une fois de retour au grand air, notre photographe a eu une chance unique. Serge Calvé, un pompier de Val-des-Lacs en congé ce jour-là, avait atterri son avion tout près. Alexandre a ainsi pu l'accompagner pour un survol de l'incendie.

En manchette

Homme gravement blessé à Wentworth-Nord

Un accident de VTT est survenu le 12 mai en matinée à Wentworth-Nord sur la rue Gravel. Un homme de 56 ans a fait une chute d’environ cinq mètres à bord de son VTT. L’engin s’est retrouvé sur lui, lui causant de graves blessures.

Notre photographe au cœur des flammes

Exercice d'incendie à Val-des-Lacs

René-Pierre Beaudry [email protected] Publié le 16 mars 2016



Notre photographe Alexandre P. Léveillé a tiré une précieuse leçon de son expérience Pompier d'un jour que lui a fait vivre Jonathan Ruffo, directeur du Service Sécurité Incendie Val-des-Lacs (SSIVDL), le samedi 5 mars.

Alexandre était invité à assister à d'un exercice d'incendie sur une maison en bois rond condamnée et auquel prenaient part une quarantaine de pompiers-volontaires de Val-des-Lacs, Lantier, Sainte-Lucie et Lac-Supérieur. Bien plus, il l'a fait "aux premières loges"!

Ce jour-là, il a réalisé que la différence entre survivre à un incendie ou en mourir était l'affaire d'une minute ou deux, pour ne pas dire de quelques secondes.

« De retour à la maison après l'exercice », explique-t-il, « j'ai installé un deuxième détecteur de fumée, celui-là au sous-sol. Cette expérience m'a permis de constater l'étonnante vitesse à laquelle se propagent la fumée et les flammes dans une maison. »

À cet exercice sur le bord du lac Quenouille, Alexandre a pu voir des pompiers à l'œuvre dans différentes situations de feu.

Dès son arrivée ce jour-là, on l'a aidé à enfiler l'attirail complet d'un combattant des flammes, y compris l'APRIA (Appareil de Protection Respiratoire Isolant Autonome).

« Cet appareil respiratoire permet de survivre – tant qu'il reste de l'air dans le réservoir - dans un milieu envahi par la fumée », continue-t-il. « Au bout d'une dizaine de minutes, la bonbonne devient lourde. Pour moi c'est clair: il faut être drôlement en forme pour être pompier. »

Avec l'appareil respiratoire anti-fumée sur le dos, j'avais l'impression d'être un astronaute.

Alexandre P. Léveillé

Un feu spectaculaire

Durant tout l'exercice de feu, le directeur Ruffo at constamment informé Alexandre de ce qui se passait. On lui a montré des pompiers en train de percer le toit du bâtiment pour faciliter l'évacuation de la fumée. On l'a ensuite entraîné à l'intérieur de la maison pour qu'il voie de ses propres yeux comment et à quelle étonnante vitesse se propage la fumée.

« On s'est déplacé à la queue leu leu, à quatre pattes sur le plancher. J'observais tout. La fumée, surtout. C'était impressionnant de la voir devenir dense, puis traverser les murs et passer d'une pièce à l'autre, avant même l'arrivée des flammes au plafond. Dans ce cas, la fumée devient opaque. On ne voit presque plus rien. Il faut ramper au sol. J'imagine combien la tâche peut être difficile pour des pompiers qui doivent travailler vite sans connaître les plans de la maison. Quel métier éprouvant! C'est très différent de ce que je m'imaginais. »

Deux ou trois minutes ont passé et le feu est vite devenu spectaculaire. C'est l'embrasement total, mais contrôlé par les pompiers qui auraient pu l'éteindre efficacement. « Le propriétaire des lieux voulait raser sa maison. Il a fallu laisser le feu s'en charger », de terminer Alexandre.

Une fois de retour au grand air, notre photographe a eu une chance unique. Serge Calvé, un pompier de Val-des-Lacs en congé ce jour-là, avait atterri son avion tout près. Alexandre a ainsi pu l'accompagner pour un survol de l'incendie.

En manchette