On rêve moins à sa propre entreprise dans les Laurentides

Eric Nicol [email protected] Publié le 11 mai 2015

Dominic Asselin d'Attitude Montagne a lancé son entreprise après s’être lui-même mis à pied d’un emploi chez Bombardier.

©TC Media - Eric Nicol

Les résidents des Laurentides ont-ils la fibre entrepreneuriale? Oui, mais pas autant que dans d’autres régions du Québec si on regarde la plus récente étude de la Fondation de l’entrepreneurship dévoilée le 30 avril.

Dans les Laurentides, environ 18% des gens pensent se lancer en affaires alors qu’au Québec, la moyenne est de 20,1%. Dans toutes les régions voisines des Laurentides, les intentions sont plus élevées : à Montréal et Laval, elles dépassent 22% alors qu’en Outaouais et dans Lanaudière, elles se situent entre 19 et 22%.

Parmi ceux qui veulent démarrer leur propre entreprise, entre 30 et 40% des Laurentides pensent le faire d’ici les trois prochaines années. Et l’attachement à leur région occupe une place d’importance : plus de 81% d’entre eux souhaitent rester dans les Laurentides.

L’entreprise de Dominic Asselin, Attitude Montagne, témoigne un peu de cet attachement au territoire. En 2009, il a ouvert dans les Laurentides un centre d’escalade et de formation sur la montagne. D’abord à Sainte-Adèle, le centre a déménagé il y a quelques mois à Saint-Adolphe-d'Howard.

Dominic Asselin a trouvé un moyen infaillible de devenir entrepreneur : se mettre lui-même à la porte!

Employé de Bombardier en 2009, il a eu à travailler sur une évaluation commerciale qui proposait la coupure d’un poste : le sien. « Je savais que je me mettais moi-même à pied, mais je savais ce que je faisais » explique-t-il. Dominic Asselin ne se retrouvait pas devant rien car depuis trois ans, il mijotait son projet d’entreprise.

Après avoir étudié ce qui s’offrait ici et ailleurs dans le monde de l’escalade, il en est venu à la conclusion que son projet d’entreprise pourrait fonctionner.

Quand j’ai engagé des employés, j’ai eu plus de stress parce que je sentais une responsabilité envers eux

Dominic Asselin, Attitude Montagne

Après avoir étudié ce qui s’offrait ici et ailleurs dans le monde de l’escalade, il en est venu à la conclusion que son projet d’entreprise pourrait fonctionner.

Au début, plusieurs lui ont dit que son entreprise ne survivrait pas. Avec une expérience de travail en commercialisation et en marketing, il a monté son plan d’affaires et entrepris ses démarches. Au départ, comme bien des entrepreneurs, il a eu le vertige. « J’avais une maison à payer, j’avais un enfant d’un an et aucun revenu alors que dans mon emploi, j’avais un salaire, des assurances, une voiture », se souvient-il.

Pour lui, le vrai vertige est arrivé plus tard. « Quand j’ai engagé des employés, j’ai eu plus de stress parce que je sentais une responsabilité envers eux », explique-t-il.

Entrepreneur dès le début

Copropriétaire de la boutique Griffon à Saint-Sauveur, Pascal Martel a débuté dans le milieu de la restauration à Québec. À 22 ans, il achetait son premier restaurant et à 25 ans son deuxième. « J’ai toujours su que je voulais avoir ma propre affaire. C’est quelque chose que tu as en dedans de toi, la fibre entrepreneuriale », affirme-t-il. Sans études en marketing, il s’est lancé en affaires et une fois à Saint-Sauveur, il a vu une opportunité passer dans le commerce de détail. « Il n’y a rien qui nous attachait aux jouets en particulier, mais comme pour les restaurants, c’était un rachat d’entreprise avec une clientèle déjà établie, » explique-t-il.

Griffon ouvre ces jours-ci une boutique à Saint-Jérôme, un geste stratégique que les entrepreneurs ont bien préparé. « Nous savons qu’il y a un marché là-bas et ça va nous aider pour gérer nos inventaires quand nous recevons de grosses livraisons », a jouté Pascal Martel.

En manchette

Rouler pour la jeunesse

Une quarantaine de jeunes suivis en protection de la jeunesse au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, ont participé à la randonnée à vélo Une Route sans fin 2016.

On rêve moins à sa propre entreprise dans les Laurentides

Eric Nicol [email protected] Publié le 11 mai 2015

Dominic Asselin d'Attitude Montagne a lancé son entreprise après s’être lui-même mis à pied d’un emploi chez Bombardier.

©TC Media - Eric Nicol


Les résidents des Laurentides ont-ils la fibre entrepreneuriale? Oui, mais pas autant que dans d’autres régions du Québec si on regarde la plus récente étude de la Fondation de l’entrepreneurship dévoilée le 30 avril.

Dans les Laurentides, environ 18% des gens pensent se lancer en affaires alors qu’au Québec, la moyenne est de 20,1%. Dans toutes les régions voisines des Laurentides, les intentions sont plus élevées : à Montréal et Laval, elles dépassent 22% alors qu’en Outaouais et dans Lanaudière, elles se situent entre 19 et 22%.

Parmi ceux qui veulent démarrer leur propre entreprise, entre 30 et 40% des Laurentides pensent le faire d’ici les trois prochaines années. Et l’attachement à leur région occupe une place d’importance : plus de 81% d’entre eux souhaitent rester dans les Laurentides.

L’entreprise de Dominic Asselin, Attitude Montagne, témoigne un peu de cet attachement au territoire. En 2009, il a ouvert dans les Laurentides un centre d’escalade et de formation sur la montagne. D’abord à Sainte-Adèle, le centre a déménagé il y a quelques mois à Saint-Adolphe-d'Howard.

Dominic Asselin a trouvé un moyen infaillible de devenir entrepreneur : se mettre lui-même à la porte!

Employé de Bombardier en 2009, il a eu à travailler sur une évaluation commerciale qui proposait la coupure d’un poste : le sien. « Je savais que je me mettais moi-même à pied, mais je savais ce que je faisais » explique-t-il. Dominic Asselin ne se retrouvait pas devant rien car depuis trois ans, il mijotait son projet d’entreprise.

Après avoir étudié ce qui s’offrait ici et ailleurs dans le monde de l’escalade, il en est venu à la conclusion que son projet d’entreprise pourrait fonctionner.

Quand j’ai engagé des employés, j’ai eu plus de stress parce que je sentais une responsabilité envers eux

Dominic Asselin, Attitude Montagne

Après avoir étudié ce qui s’offrait ici et ailleurs dans le monde de l’escalade, il en est venu à la conclusion que son projet d’entreprise pourrait fonctionner.

Au début, plusieurs lui ont dit que son entreprise ne survivrait pas. Avec une expérience de travail en commercialisation et en marketing, il a monté son plan d’affaires et entrepris ses démarches. Au départ, comme bien des entrepreneurs, il a eu le vertige. « J’avais une maison à payer, j’avais un enfant d’un an et aucun revenu alors que dans mon emploi, j’avais un salaire, des assurances, une voiture », se souvient-il.

Pour lui, le vrai vertige est arrivé plus tard. « Quand j’ai engagé des employés, j’ai eu plus de stress parce que je sentais une responsabilité envers eux », explique-t-il.

Entrepreneur dès le début

Copropriétaire de la boutique Griffon à Saint-Sauveur, Pascal Martel a débuté dans le milieu de la restauration à Québec. À 22 ans, il achetait son premier restaurant et à 25 ans son deuxième. « J’ai toujours su que je voulais avoir ma propre affaire. C’est quelque chose que tu as en dedans de toi, la fibre entrepreneuriale », affirme-t-il. Sans études en marketing, il s’est lancé en affaires et une fois à Saint-Sauveur, il a vu une opportunité passer dans le commerce de détail. « Il n’y a rien qui nous attachait aux jouets en particulier, mais comme pour les restaurants, c’était un rachat d’entreprise avec une clientèle déjà établie, » explique-t-il.

Griffon ouvre ces jours-ci une boutique à Saint-Jérôme, un geste stratégique que les entrepreneurs ont bien préparé. « Nous savons qu’il y a un marché là-bas et ça va nous aider pour gérer nos inventaires quand nous recevons de grosses livraisons », a jouté Pascal Martel.