La curiosité, un atout

Johanne Régimbald, candidate bloquiste dans Laurentides-Labelle

René-Pierre Beaudry [email protected] Publié le 13 octobre 2015

Johanne Régimbald aura attendu 15 ans avant de se sentir enfin prête à se présenter en politique.

©TC Media - René-Pierre Beaudry

PORTRAIT - Le parcours de Johanne Régimbald, candidate du Bloc québécois dans Laurentides-Labelle, est riche de détours et de rebondissements.

Mère de trois enfants et quatre fois grand-maman, celle qui se décrit d'abord comme une personne naturellement empathique et très curieuse s'est livrée à L'Information du Nord.

Native de Mont-Laurier, Mme Régimbald a étudié en journalisme au Collège Algonquin (Ottawa). À l'époque, elle avait également adressé une demande en communications au cégep de Jonquière et une autre en techniques infirmières à Saint-Jérôme. Elle avait été acceptée aux deux endroits.

Pas au Collège Algonquin.

« Le journalisme me fascinait parce que je suis curieuse de nature », nous explique-t-elle, attablée dans un café agathois.

Sans doute piquée par ce refus du collège ontarien qui avait déjà atteint le nombre maximum d'admissions au moment de sa demande, elle a démontré au régistraire de l'institution sa grande détermination. « J'ai multiplié mes coups de téléphone au bureau du Collège, je les ai harcelés jusqu'à ce qu'ils m'admettent enfin parmi leurs nouveaux élèves », dit-elle en souriant.

J'aime trouver des réponses aux questions et des solutions aux problèmes quand elles existent. Dans le cas contraire, quand ces solutions n'existent pas, il faut savoir le dire aux gens correctement.

Johanne Régimbald

Une curiosité très utile

Après deux ans de journalisme à L'Écho De La Lièvre (Mont-Laurier), elle suit son conjoint parti étudier en chiropraxie à Davenport (Iowa), dans le Midwest américain. Elle sera son adjointe.

Elle a ensuite été propriétaire pendant 18 mois d'une boutique d'aliments naturels à Saint-Jovite (aujourd'hui Mont-Tremblant) tout en travaillant comme assistante en chiropraxie et en s'occupant de ses enfants qui entraient à l'école.

La politique? « Ç'a commencé en 1989, quand j'ai été bénévole en communications pendant la campagne électorale de Jacques Léonard, alors candidat péquiste dans Labelle », continue-t-elle. « Je suis ensuite devenue son attachée politique. Cet emploi était pour moi comme du service à la clientèle. C'est inné chez moi. On fait de tout, étudier les dossiers, assurer les suivis, répondre aux nombreuses demandes. Ma curiosité et mon empathie pour les gens m'ont toujours bien servie. J'aime trouver des réponses aux questions et des solutions aux problèmes quand elles existent. Dans le cas contraire, quand ces solutions n'existent pas, il faut savoir le dire aux gens correctement. »

En septembre 1998, Jacques Léonard, ministre depuis quatre ans, lui offre de devenir chef de cabinet – un job comparable à celui de chef d'orchestre – au Conseil du Trésor, à Québec, à raison de cinq jours par semaine, 12 heures par jour. Mme Régimbald a finalement cédé à sa demande, mais en lui précisant « jusqu'à la prochaine élection (30 novembre 1998 NDLR). Après, on verra. Ç'a pris fin en mars 2001, quand M. Léonard a quitté l'arène politique. »

Solide carapace

Année sabbatique, études universitaires en administration, travail pendant six ans à Station Mont-Tremblant, au service à la clientèle auprès des propriétaires de condos. Devenue travailleuse autonome en communications, Mme Régimbald a été embauchée comme éditrice de L'Information du Nord, de 20010jusqu'en septembre 2014, quand Québecor a vendu tous ses hebdos régionaux à Transcontinental.

Johanne Régimbald n'en était pas à sa première invitation à se présenter en politique, l'été dernier, quand elle a finalement accepté de le faire sous les couleurs du Bloc québécois. « En 2001, quand M. Léonard a décidé de se retirer, il m'a fortement suggéré de le remplacer. J'y ai sérieusement songé, mais je ne me sentais pas prête. »

L'été dernier, elle a senti que sa carapace bâtie tout au long de son étonnant parcours était suffisamment solide pour encaisser les inévitables coups portés en politique, bref que l'heure était enfin venue pour elle de faire le grand saut.

En manchette

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René-Pierre Beaudry [email protected] Publié le 13 octobre 2015

Johanne Régimbald aura attendu 15 ans avant de se sentir enfin prête à se présenter en politique.

©TC Media - René-Pierre Beaudry


PORTRAIT - Le parcours de Johanne Régimbald, candidate du Bloc québécois dans Laurentides-Labelle, est riche de détours et de rebondissements.

Mère de trois enfants et quatre fois grand-maman, celle qui se décrit d'abord comme une personne naturellement empathique et très curieuse s'est livrée à L'Information du Nord.

Native de Mont-Laurier, Mme Régimbald a étudié en journalisme au Collège Algonquin (Ottawa). À l'époque, elle avait également adressé une demande en communications au cégep de Jonquière et une autre en techniques infirmières à Saint-Jérôme. Elle avait été acceptée aux deux endroits.

Pas au Collège Algonquin.

« Le journalisme me fascinait parce que je suis curieuse de nature », nous explique-t-elle, attablée dans un café agathois.

Sans doute piquée par ce refus du collège ontarien qui avait déjà atteint le nombre maximum d'admissions au moment de sa demande, elle a démontré au régistraire de l'institution sa grande détermination. « J'ai multiplié mes coups de téléphone au bureau du Collège, je les ai harcelés jusqu'à ce qu'ils m'admettent enfin parmi leurs nouveaux élèves », dit-elle en souriant.

J'aime trouver des réponses aux questions et des solutions aux problèmes quand elles existent. Dans le cas contraire, quand ces solutions n'existent pas, il faut savoir le dire aux gens correctement.

Johanne Régimbald

Une curiosité très utile

Après deux ans de journalisme à L'Écho De La Lièvre (Mont-Laurier), elle suit son conjoint parti étudier en chiropraxie à Davenport (Iowa), dans le Midwest américain. Elle sera son adjointe.

Elle a ensuite été propriétaire pendant 18 mois d'une boutique d'aliments naturels à Saint-Jovite (aujourd'hui Mont-Tremblant) tout en travaillant comme assistante en chiropraxie et en s'occupant de ses enfants qui entraient à l'école.

La politique? « Ç'a commencé en 1989, quand j'ai été bénévole en communications pendant la campagne électorale de Jacques Léonard, alors candidat péquiste dans Labelle », continue-t-elle. « Je suis ensuite devenue son attachée politique. Cet emploi était pour moi comme du service à la clientèle. C'est inné chez moi. On fait de tout, étudier les dossiers, assurer les suivis, répondre aux nombreuses demandes. Ma curiosité et mon empathie pour les gens m'ont toujours bien servie. J'aime trouver des réponses aux questions et des solutions aux problèmes quand elles existent. Dans le cas contraire, quand ces solutions n'existent pas, il faut savoir le dire aux gens correctement. »

En septembre 1998, Jacques Léonard, ministre depuis quatre ans, lui offre de devenir chef de cabinet – un job comparable à celui de chef d'orchestre – au Conseil du Trésor, à Québec, à raison de cinq jours par semaine, 12 heures par jour. Mme Régimbald a finalement cédé à sa demande, mais en lui précisant « jusqu'à la prochaine élection (30 novembre 1998 NDLR). Après, on verra. Ç'a pris fin en mars 2001, quand M. Léonard a quitté l'arène politique. »

Solide carapace

Année sabbatique, études universitaires en administration, travail pendant six ans à Station Mont-Tremblant, au service à la clientèle auprès des propriétaires de condos. Devenue travailleuse autonome en communications, Mme Régimbald a été embauchée comme éditrice de L'Information du Nord, de 20010jusqu'en septembre 2014, quand Québecor a vendu tous ses hebdos régionaux à Transcontinental.

Johanne Régimbald n'en était pas à sa première invitation à se présenter en politique, l'été dernier, quand elle a finalement accepté de le faire sous les couleurs du Bloc québécois. « En 2001, quand M. Léonard a décidé de se retirer, il m'a fortement suggéré de le remplacer. J'y ai sérieusement songé, mais je ne me sentais pas prête. »

L'été dernier, elle a senti que sa carapace bâtie tout au long de son étonnant parcours était suffisamment solide pour encaisser les inévitables coups portés en politique, bref que l'heure était enfin venue pour elle de faire le grand saut.