CISSS des Laurentides: Les usagers bâillonnés, déplore le PQ

Salle des nouvelles L'Information du Nord [email protected] Publié le 26 février 2016

Il est devenu très difficile, avec la loi 10, de porter plainte pour un usager du réseau de la santé, selon les élus péquistes des Laurentides.

©TC Media - Denis Germain

Quatre députés du Parti québécois dénoncent le refus du ministre de la Santé de respecter la loi et d'assurer l'indépendance du processus de plaintes dans les hôpitaux du Québec, notamment dans les Laurentides.

Le chef de l'opposition officielle et député de Saint-Jérôme, Pierre Karl Péladeau, la députée de Taillon et porte-parole du Parti québécois en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, le député de Labelle et président du caucus des Laurentides, Sylvain Pagé, et le député de Bertrand, Claude Cousineau,  montent tous aux barricades face aux récentes révélations du Comité des usagers des Sommets.

À la demande de ce comité, le Protecteur du citoyen a mené une enquête et a conclu que les conseillers aux plaintes des établissements de santé n'ont désormais plus l'indépendance requise pour exercer leurs fonctions, puisque, avec l'entrée en vigueur du projet de loi 10, ils sont devenus des employés du nouveau CISSS. Rappelons que l'avocat Jean-Pierre Ménard avait lui aussi dénoncé la réforme du ministre, l'avertissant qu'elle compromettait les droits des usagers du réseau de la santé et des services sociaux.

« Le Protecteur du citoyen dit au ministre que sa réforme enfreint la loi, et celui-ci réplique qu'il faudra changer la loi pour qu'elle respecte sa réforme. C'est le monde à l'envers! Ce raisonnement est inacceptable et absolument antidémocratique. Le ministre doit rectifier le tir et mettre immédiatement en place un processus de plaintes réellement indépendant », a exigé Pierre Karl Péladeau.

« Nous saluons la vigilance des membres du comité des usagers du CSSS des Sommets pour que les droits des usagers soient respectés. Dans les grandes régions du Québec, comme celle des Laurentides, ces citoyens dévoués et généreux sont nos yeux et nos oreilles afin d'identifier les besoins d'une population souvent dispersée sur de très grands territoires. Avec sa loi 10, le ministre les a pratiquement mis de côté. Je lui demande d'être digne de sa fonction; il doit dès maintenant apporter des mesures correctives à sa réforme pour qu'elle soit conforme à nos lois, tel que le demande le Protecteur du citoyen. Il doit aussi entendre et tenir compte des propos de ces bénévoles qui ne cherchent que le mieux-être des citoyens faisant face à la maladie et à la souffrance », a déclaré Sylvain Pagé.

« Les comités d'usagers et les commissariats aux plaintes sont des sentinelles indispensables dans le système de santé. De plus, le projet de loi 10 a éloigné les usagers des centres de décision, ce qui ajoute un obstacle pour ceux et celles qui voudraient porter plainte. Le traitement des plaintes doit garantir indépendance et confidentialité. L'attitude du ministre inquiète, car il devrait en tout temps être préoccupé par la sécurité de la population. Sa fermeture prouve qu'il est prêt à défier les règles fondamentales d'une bonne gouvernance et qu'il impose une culture du silence, au détriment de la protection des plus vulnérables », a ajouté Diane Lamarre.

« Il est déplorable que les usagers, notamment ceux de la région des Laurentides, ne puissent plus faire entendre adéquatement leur voix au sein des instances décisionnelles des nouveaux CISSS et CIUSSS. Nous continuerons de les soutenir et de travailler pour que leurs préoccupations soient entendues », a conclu Claude Cousineau.

Il est déplorable que les usagers, notamment ceux de la région des Laurentides, ne puissent plus faire entendre adéquatement leur voix

Claude Cousineau, député péquiste de Bertrand

En manchette

CISSS des Laurentides: Les usagers bâillonnés, déplore le PQ

Salle des nouvelles L'Information du Nord [email protected] Publié le 26 février 2016

Il est devenu très difficile, avec la loi 10, de porter plainte pour un usager du réseau de la santé, selon les élus péquistes des Laurentides.

©TC Media - Denis Germain


Quatre députés du Parti québécois dénoncent le refus du ministre de la Santé de respecter la loi et d'assurer l'indépendance du processus de plaintes dans les hôpitaux du Québec, notamment dans les Laurentides.

Le chef de l'opposition officielle et député de Saint-Jérôme, Pierre Karl Péladeau, la députée de Taillon et porte-parole du Parti québécois en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, le député de Labelle et président du caucus des Laurentides, Sylvain Pagé, et le député de Bertrand, Claude Cousineau,  montent tous aux barricades face aux récentes révélations du Comité des usagers des Sommets.

À la demande de ce comité, le Protecteur du citoyen a mené une enquête et a conclu que les conseillers aux plaintes des établissements de santé n'ont désormais plus l'indépendance requise pour exercer leurs fonctions, puisque, avec l'entrée en vigueur du projet de loi 10, ils sont devenus des employés du nouveau CISSS. Rappelons que l'avocat Jean-Pierre Ménard avait lui aussi dénoncé la réforme du ministre, l'avertissant qu'elle compromettait les droits des usagers du réseau de la santé et des services sociaux.

« Le Protecteur du citoyen dit au ministre que sa réforme enfreint la loi, et celui-ci réplique qu'il faudra changer la loi pour qu'elle respecte sa réforme. C'est le monde à l'envers! Ce raisonnement est inacceptable et absolument antidémocratique. Le ministre doit rectifier le tir et mettre immédiatement en place un processus de plaintes réellement indépendant », a exigé Pierre Karl Péladeau.

« Nous saluons la vigilance des membres du comité des usagers du CSSS des Sommets pour que les droits des usagers soient respectés. Dans les grandes régions du Québec, comme celle des Laurentides, ces citoyens dévoués et généreux sont nos yeux et nos oreilles afin d'identifier les besoins d'une population souvent dispersée sur de très grands territoires. Avec sa loi 10, le ministre les a pratiquement mis de côté. Je lui demande d'être digne de sa fonction; il doit dès maintenant apporter des mesures correctives à sa réforme pour qu'elle soit conforme à nos lois, tel que le demande le Protecteur du citoyen. Il doit aussi entendre et tenir compte des propos de ces bénévoles qui ne cherchent que le mieux-être des citoyens faisant face à la maladie et à la souffrance », a déclaré Sylvain Pagé.

« Les comités d'usagers et les commissariats aux plaintes sont des sentinelles indispensables dans le système de santé. De plus, le projet de loi 10 a éloigné les usagers des centres de décision, ce qui ajoute un obstacle pour ceux et celles qui voudraient porter plainte. Le traitement des plaintes doit garantir indépendance et confidentialité. L'attitude du ministre inquiète, car il devrait en tout temps être préoccupé par la sécurité de la population. Sa fermeture prouve qu'il est prêt à défier les règles fondamentales d'une bonne gouvernance et qu'il impose une culture du silence, au détriment de la protection des plus vulnérables », a ajouté Diane Lamarre.

« Il est déplorable que les usagers, notamment ceux de la région des Laurentides, ne puissent plus faire entendre adéquatement leur voix au sein des instances décisionnelles des nouveaux CISSS et CIUSSS. Nous continuerons de les soutenir et de travailler pour que leurs préoccupations soient entendues », a conclu Claude Cousineau.

Il est déplorable que les usagers, notamment ceux de la région des Laurentides, ne puissent plus faire entendre adéquatement leur voix

Claude Cousineau, député péquiste de Bertrand

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