Aimez-vous l’été?

Mimi Legault [email protected] Publié le 22 juillet 2015

field of summer flowers and blue sky

©Iakov Kalinin

Je n’aime pas l’été. Pas vraiment. Vous allez croire que je vous fais marcher. Pas grave, c’est bon pour la santé. Est folle, direz-vous. Un peu tout de même mais c’est peut-être vous qui ne l’êtes pas assez. Il est tout d’même synonyme de vacances.

Enseignante, j’étais bien contente de pouvoir souffler deux mois. Les fenêtres des classes de notre école ne s’ouvraient pas. On suffoquait dès le début de juin. Tout collait : nos coudes sur les pupitres, les feuilles, les enfants. Tout juste si on ne germait pas. Mais l’été d’aujourd’hui, ce n’est plus l’été d’avant. C’est le facteur « humidex » qui trône comme un roi.

J’apprécie cette verte saison pour ce qu’elle représente : le farniente, les terrasses, le jardin, le vélo, le BBQ, le golf. Surtout le golf. Reste que l’été c’est aussi la peau « mouate », la crème solaire ça d’épais, le voisin en gougounes qui s’invite dans votre piscine, les hamburgers de Jack la Pince alias papa, le mini bikini maxi prix de Georgette qui déborde de partout, les maudites bibittes qui nous sucent le sang, les coups de soleil qui brûlent nos énergies. L’été au mois d’août, ce sont les pubs qui annoncent déjà l’Halloween et la rentrée scolaire, les nuits chaudes où on ne dort pas, c’est le bruit de la tondeuse du voisin qui vous jette en bas du hamac et le son des corneilles qui se prennent pour des artistes. Petite devinette : comment nomme-t-on deux jours de pluie ? Un week-end de juillet…

Non, je n’aime plus l’été. L’hiver quand on a froid, suffit d’enfiler un bon chandail, de se coller contre l’âtre ou son amour. Terminé. Mais l’été, lorsque je crève de chaleur, je me languis. Je cherche l’air frais ou l’ombre. Plus question de m’étendre au soleil, je risquerais un cancer de peau. C’est Marie qui, dernièrement, me montrait ses taches brunes sur ses mains disant qu’elle ressemblait maintenant à une belle grosse truite mouchetée. C’est vrai Marie mais tu exagères!

Dans le temps, l’été était sec et chaud. Pas trop juteux, juste ce qu’il fallait pour que la récolte soit abondante. Chaud le jour, frais la nuit. Un été qu’on appelait vraiment l’été. J’ai en mémoire un moment inoubliable. J’ai 7 ans. Je sors à l’extérieur. Je porte un jean’s neuf bleu pâle et des petites bottes de cowboy. Sur mes poches brodées apparaît un logo brodé d’un gars qui fait du rodéo. Il y a dans l’air comme une musique de « Il était une fois dans l’Ouest » qui joue dans mes oreilles. Je m’avance vers l’ennemi : pow pow t’es mort. Je suis Roy Rogers. Ou cette autre fois : une randonnée de trois jours à cheval. La dernière journée, un après-midi passé à galoper sur des terres qui ressemblaient étrangement au désert. Plus une goutte dans ma gourde. De retour au bercail, j’avais enfilé une bière fraîche. Elle goûtait le ciel. C’était ça l’été. Mais j’exagère comme toujours. D’ailleurs ma mère m’a dit un million de fois de ne pas le faire. Et vous, aimez-vous l’été?

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En manchette

PQ: le prochain chef connu le 7 octobre

DRUMMONDVILLE. Les membres du Parti québécois choisiront leur prochain chef au début du mois d'octobre prochain, a annoncé le chef intérimaire Sylvain Gaudreault, dimanche.

Une superbe bibliothèque à balcon

Alors que j’examinais une série d’objets et de meubles anciens pour le compte d’une dame habitant la région du Haut-Richelieu, je suis tombé face à cette bibliothèque aux accents de style Eastlake, un meuble qu’on rencontre très rarement dans nos maisons québécoises.

Aimez-vous l’été?

Mimi Legault [email protected] Publié le 22 juillet 2015

field of summer flowers and blue sky

©Iakov Kalinin


Je n’aime pas l’été. Pas vraiment. Vous allez croire que je vous fais marcher. Pas grave, c’est bon pour la santé. Est folle, direz-vous. Un peu tout de même mais c’est peut-être vous qui ne l’êtes pas assez. Il est tout d’même synonyme de vacances.

Enseignante, j’étais bien contente de pouvoir souffler deux mois. Les fenêtres des classes de notre école ne s’ouvraient pas. On suffoquait dès le début de juin. Tout collait : nos coudes sur les pupitres, les feuilles, les enfants. Tout juste si on ne germait pas. Mais l’été d’aujourd’hui, ce n’est plus l’été d’avant. C’est le facteur « humidex » qui trône comme un roi.

J’apprécie cette verte saison pour ce qu’elle représente : le farniente, les terrasses, le jardin, le vélo, le BBQ, le golf. Surtout le golf. Reste que l’été c’est aussi la peau « mouate », la crème solaire ça d’épais, le voisin en gougounes qui s’invite dans votre piscine, les hamburgers de Jack la Pince alias papa, le mini bikini maxi prix de Georgette qui déborde de partout, les maudites bibittes qui nous sucent le sang, les coups de soleil qui brûlent nos énergies. L’été au mois d’août, ce sont les pubs qui annoncent déjà l’Halloween et la rentrée scolaire, les nuits chaudes où on ne dort pas, c’est le bruit de la tondeuse du voisin qui vous jette en bas du hamac et le son des corneilles qui se prennent pour des artistes. Petite devinette : comment nomme-t-on deux jours de pluie ? Un week-end de juillet…

Non, je n’aime plus l’été. L’hiver quand on a froid, suffit d’enfiler un bon chandail, de se coller contre l’âtre ou son amour. Terminé. Mais l’été, lorsque je crève de chaleur, je me languis. Je cherche l’air frais ou l’ombre. Plus question de m’étendre au soleil, je risquerais un cancer de peau. C’est Marie qui, dernièrement, me montrait ses taches brunes sur ses mains disant qu’elle ressemblait maintenant à une belle grosse truite mouchetée. C’est vrai Marie mais tu exagères!

Dans le temps, l’été était sec et chaud. Pas trop juteux, juste ce qu’il fallait pour que la récolte soit abondante. Chaud le jour, frais la nuit. Un été qu’on appelait vraiment l’été. J’ai en mémoire un moment inoubliable. J’ai 7 ans. Je sors à l’extérieur. Je porte un jean’s neuf bleu pâle et des petites bottes de cowboy. Sur mes poches brodées apparaît un logo brodé d’un gars qui fait du rodéo. Il y a dans l’air comme une musique de « Il était une fois dans l’Ouest » qui joue dans mes oreilles. Je m’avance vers l’ennemi : pow pow t’es mort. Je suis Roy Rogers. Ou cette autre fois : une randonnée de trois jours à cheval. La dernière journée, un après-midi passé à galoper sur des terres qui ressemblaient étrangement au désert. Plus une goutte dans ma gourde. De retour au bercail, j’avais enfilé une bière fraîche. Elle goûtait le ciel. C’était ça l’été. Mais j’exagère comme toujours. D’ailleurs ma mère m’a dit un million de fois de ne pas le faire. Et vous, aimez-vous l’été?

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