Ah l'automne!

Mimi Legault [email protected] Publié le 7 octobre 2015

©TC Media - Eric Nicol

Octobre, mois de mai des canards, a une belle qualité : celle de ne pas s’appeler novembre qui viendra bien assez vite. Les feuilles mortes se mettent à revivre en roulant vers l’hiver.

Le gel arrivera la nuit et au matin, nos bottes craqueront comme des gaufrettes. C’est l’automne qui, avec son haleine fraîche, a débarqué l’été de son hamac. C’est la saison préférée des peintres-artistes pour les couleurs, des parents parce que leurs enfants sont enfin retournés à l’école (sauf pour six jours de grève…) et des inconditionnels du hockey qui revient sur nos écrans. L’automne, c’est le temps où on ramasse les feuilles pendant une journée ou deux et où on se réveille la troisième avec un tour de reins et des ampoules aux doigts.

C’est le temps d’aller cueillir des pommes. Alors, par un beau samedi matin, on décide de prendre la route menant vers Oka. C’est bloqué, pare-chocs à pare-chocs. Pas grave. Ça sent bon la campagne et… le gaz carbonique. Arrivé là-bas, on grimpe dans les pommiers et on ramasse des pommes. De tas de pommes. Trop de pommes parce qu’une fois revenu, il faut les manger. Les transformer en compotes, en tartes, en renversés, en croustades. En voulez-vous, en v’là! C’est aussi le temps de faire changer les pneus. Je dis bien LE temps. Mais le Québécois moyen préférera attendre et procrastiner jusqu’à la première bordée. Alors là, ça pressera et il trouvera enfin au cinquième garage le bon samaritain qui acceptera de faire la job. L’automne, c’est le temps des « faucons ». Faucon décore pour l’Halloween, faucon rentre le BBQ, faucon ferme la piscine, faucon rentre du bois, faucon sorte le linge d’hiver. C’est aussi le temps des téléromans, de monter l’abri Tempo et de descende au sous-sol parasol et chaises d’été.

L’automne c’est aussi le temps où l’on décide d’aller jouer au golf par une fraîche journée ensoleillée. Soudain  perd sa petite balle orange dans le bois, où on se met à sacrer parce qu’on n’a pas pensé qu’elle deviendrait introuvable étant donné le beau tapis de feuilles…orange. C’est aussi le temps où soudain, au 13e trou, la pluie se met de la partie. Un jour parfait d’octobre c’est où la pelouse n’a pas besoin d’être tondue et où les feuilles ne sont pas encore tombées. L’automne c’est le thermomètre qui se met à faire le fou : à prendre l’ascenseur et à grimper jusqu’à 19 degrés. Grâce à ce dernier élan de générosité, les terrasses se remplissent, les verres de bière et sangria également. On se met alors à rêver et à se dire : non mais on a tu eu un bel été….

Des commentaires? [email protected]

En manchette

La belle du country à Saint-Sauveur

Une vedette montante du country new-yorkais foulera les planches de la scène McGarrigle avec ses huit musiciens le 4 juin. Jessica Lynn vous donne rendez-vous à 19h30.

Ah l'automne!

Mimi Legault [email protected] Publié le 7 octobre 2015

©TC Media - Eric Nicol


Octobre, mois de mai des canards, a une belle qualité : celle de ne pas s’appeler novembre qui viendra bien assez vite. Les feuilles mortes se mettent à revivre en roulant vers l’hiver.

Le gel arrivera la nuit et au matin, nos bottes craqueront comme des gaufrettes. C’est l’automne qui, avec son haleine fraîche, a débarqué l’été de son hamac. C’est la saison préférée des peintres-artistes pour les couleurs, des parents parce que leurs enfants sont enfin retournés à l’école (sauf pour six jours de grève…) et des inconditionnels du hockey qui revient sur nos écrans. L’automne, c’est le temps où on ramasse les feuilles pendant une journée ou deux et où on se réveille la troisième avec un tour de reins et des ampoules aux doigts.

C’est le temps d’aller cueillir des pommes. Alors, par un beau samedi matin, on décide de prendre la route menant vers Oka. C’est bloqué, pare-chocs à pare-chocs. Pas grave. Ça sent bon la campagne et… le gaz carbonique. Arrivé là-bas, on grimpe dans les pommiers et on ramasse des pommes. De tas de pommes. Trop de pommes parce qu’une fois revenu, il faut les manger. Les transformer en compotes, en tartes, en renversés, en croustades. En voulez-vous, en v’là! C’est aussi le temps de faire changer les pneus. Je dis bien LE temps. Mais le Québécois moyen préférera attendre et procrastiner jusqu’à la première bordée. Alors là, ça pressera et il trouvera enfin au cinquième garage le bon samaritain qui acceptera de faire la job. L’automne, c’est le temps des « faucons ». Faucon décore pour l’Halloween, faucon rentre le BBQ, faucon ferme la piscine, faucon rentre du bois, faucon sorte le linge d’hiver. C’est aussi le temps des téléromans, de monter l’abri Tempo et de descende au sous-sol parasol et chaises d’été.

L’automne c’est aussi le temps où l’on décide d’aller jouer au golf par une fraîche journée ensoleillée. Soudain  perd sa petite balle orange dans le bois, où on se met à sacrer parce qu’on n’a pas pensé qu’elle deviendrait introuvable étant donné le beau tapis de feuilles…orange. C’est aussi le temps où soudain, au 13e trou, la pluie se met de la partie. Un jour parfait d’octobre c’est où la pelouse n’a pas besoin d’être tondue et où les feuilles ne sont pas encore tombées. L’automne c’est le thermomètre qui se met à faire le fou : à prendre l’ascenseur et à grimper jusqu’à 19 degrés. Grâce à ce dernier élan de générosité, les terrasses se remplissent, les verres de bière et sangria également. On se met alors à rêver et à se dire : non mais on a tu eu un bel été….

Des commentaires? [email protected]