Quand trop c'est trop

Mimi Legault [email protected] Publié le 24 novembre 2015

JV-24112015-tableau

©Przemyslaw Koch - depôsitphotos.com

Justin Trudeau a fait un peu plus qu’une centaine de promesses et plusieurs le scrutent à la loupe. Celle dont on entend le plus parler, et avec raison, est certainement la venue des 25 000 réfugiés de la Syrie.

Personnellement, je suis contre ce fait. La raison est fort simple, personne ne semble préparé pour un tel arrivage. Un douanier, dans l’anonymat, avouait lui-même que recevoir 500 réfugiés par jour, d’ici Noël, relevait de la pure folie. C’est comme tenter de faire rentrer dix personnes dans une boîte téléphonique et vouloir fermer la porte. Vous me direz que le Canada est un grand pays. Soit! Mais il y a la manière de bien faire les choses. Je vous cite un cas vécu. Kevin qu’il s’appelait. Un petit Vietnamien de 10 ans qui a atterri dans mon école. On l’a placé dans ma classe en 5e année du primaire pour l’unique raison que son âge correspondait au degré. Le problème? Rien de spécial sauf qu’il ne connaissait pas un traître mot en français, ni en anglais d’ailleurs. Son père lui avait appris à dire : « comprends pas ». Ce qu’il a répété toute l’année durant. Que devais-je avec lui? Le caner? Le faire laminer? Passer toute la journée seul à seul à lui montrer ba-be-bi-bo-bu et laisser mes 26 autres élèves de côté?

Le gouvernement Couillard coupe dans tous les programmes scolaires et il va nous faire croire qu’on a tout ce qu’il faut pour accueillir des milliers d’enfants dans nos écoles. Soyons bons mais pas « bonbons ». La scolarisation n’est qu’un aspect pour ces réfugiés. Je connais leurs problèmes et l’horreur que ces Syriens vivent mais il faut toujours bien faire parler sa tête avant d’écouter son cœur. Quelqu’un écrivait l’autre jour qu’il fallait les recevoir sinon, ils défonceraient nos frontières. La belle affaire! Lorsque je reçois de la parenté ou des amis, je m’assure avant tout qu’ils seront bien traités côté nourriture, espace et nombre. Qui n’a pas lu un jour qu’un ado, les parents étant en voyage, avait invité sur facebook quiconque désirait venir fêter? Des centaines avaient répondu à l’appel. La maison avait débordé, la police était venue. Même chose pour les réfugiés qui s’embarquent dans des bateaux qui finissent par chavirer. Trop de monde. Et c’est sans compter les « djadistes » qui ne demandent qu’à s’infiltrer dans un pays de « mécréants » qu’ils disent.

Il est à espérer que les proches de Trudeau lui feront comprendre l’urgence à mettre la pédale douce. Le cœur est plus grand que la raison. Ai-je dit « le cœur »? Je m’en excuse! C’est plutôt la soif de dominer qui gère, cette soif qui s’éteint dix minutes après la mort de  l’Homme. Quand les promesses pleuvent tout l’monde a l’oreille fine mais en même temps, je me dis que la majorité n’a pas le droit d’imposer sa connerie à la minorité.

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En manchette

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Quand trop c'est trop

Mimi Legault [email protected] Publié le 24 novembre 2015

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©Przemyslaw Koch - depôsitphotos.com


Justin Trudeau a fait un peu plus qu’une centaine de promesses et plusieurs le scrutent à la loupe. Celle dont on entend le plus parler, et avec raison, est certainement la venue des 25 000 réfugiés de la Syrie.

Personnellement, je suis contre ce fait. La raison est fort simple, personne ne semble préparé pour un tel arrivage. Un douanier, dans l’anonymat, avouait lui-même que recevoir 500 réfugiés par jour, d’ici Noël, relevait de la pure folie. C’est comme tenter de faire rentrer dix personnes dans une boîte téléphonique et vouloir fermer la porte. Vous me direz que le Canada est un grand pays. Soit! Mais il y a la manière de bien faire les choses. Je vous cite un cas vécu. Kevin qu’il s’appelait. Un petit Vietnamien de 10 ans qui a atterri dans mon école. On l’a placé dans ma classe en 5e année du primaire pour l’unique raison que son âge correspondait au degré. Le problème? Rien de spécial sauf qu’il ne connaissait pas un traître mot en français, ni en anglais d’ailleurs. Son père lui avait appris à dire : « comprends pas ». Ce qu’il a répété toute l’année durant. Que devais-je avec lui? Le caner? Le faire laminer? Passer toute la journée seul à seul à lui montrer ba-be-bi-bo-bu et laisser mes 26 autres élèves de côté?

Le gouvernement Couillard coupe dans tous les programmes scolaires et il va nous faire croire qu’on a tout ce qu’il faut pour accueillir des milliers d’enfants dans nos écoles. Soyons bons mais pas « bonbons ». La scolarisation n’est qu’un aspect pour ces réfugiés. Je connais leurs problèmes et l’horreur que ces Syriens vivent mais il faut toujours bien faire parler sa tête avant d’écouter son cœur. Quelqu’un écrivait l’autre jour qu’il fallait les recevoir sinon, ils défonceraient nos frontières. La belle affaire! Lorsque je reçois de la parenté ou des amis, je m’assure avant tout qu’ils seront bien traités côté nourriture, espace et nombre. Qui n’a pas lu un jour qu’un ado, les parents étant en voyage, avait invité sur facebook quiconque désirait venir fêter? Des centaines avaient répondu à l’appel. La maison avait débordé, la police était venue. Même chose pour les réfugiés qui s’embarquent dans des bateaux qui finissent par chavirer. Trop de monde. Et c’est sans compter les « djadistes » qui ne demandent qu’à s’infiltrer dans un pays de « mécréants » qu’ils disent.

Il est à espérer que les proches de Trudeau lui feront comprendre l’urgence à mettre la pédale douce. Le cœur est plus grand que la raison. Ai-je dit « le cœur »? Je m’en excuse! C’est plutôt la soif de dominer qui gère, cette soif qui s’éteint dix minutes après la mort de  l’Homme. Quand les promesses pleuvent tout l’monde a l’oreille fine mais en même temps, je me dis que la majorité n’a pas le droit d’imposer sa connerie à la minorité.

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