Une veille de tempête hivernale

Mimi Legault [email protected] Publié le 29 décembre 2015

Lorsque nous le pouvons, Nounou et moi nous partons pour le chalet situé dans l’Outaouais. Une de mes amies qui demeure à Montréal me taquine souvent. Pourquoi avoir un chalet quand on demeure à Saint-Sauveur?

C’est parce qu’elle ne connaît pas notre bon vieux shack. Rien à voir avec une maison. Comme une grosse différence entre l’épouse et la maîtresse. Le jour et la nuit. Nounou et moi avons un horaire chargé qui fait que lorsque quelques jours libres se pointent à l’horizon comme une belle promesse, on se regarde et les trois mots magiques jaillissent: On y va? Go! Le temps de jeter quelques vêtements dans le sac de sport et d’attraper des victuailles au passage, nous sommes déjà en route.

L’arrivée se fait toujours dans la joie. Fidèle à lui-même, le shack nous attend les bras ouverts mais c’est pour ainsi dire fret. Normal, on débranche l’électricité lorsqu’on quitte les lieux. Vite, nous nous empressons de jeter des bûches dans l’âtre, d’ouvrir les thermostats. Ou vice versa. Pas d’eau courante, pas de courriels ni d’appels pour les jours à venir. Chouette! Souper à la bonne franquette, promenade à humer le vent et démêler les odeurs (Félix L.) puis gros dodo. Parlant du vent, philo à la Pierre Légaré: que fait-il lorsqu’il ne souffle pas? En tout cas.

Le deuxième matin, je me lève vers 7 heures. C’est pour moi la grasse matinée. J’ouvre la radio, je jette une brassée de bois dans le foyer. Tout à coup, j’entends  l’animateur prononcer ces mots comme sortis d’un vieil album de photos veille de tempête hivernale.  Ma première impression? Un disque désuet, une ancienne émission. Même pas. Sont sérieux comme des évêques réunis à un concile. Nounou arrive en baillant. Paraît que 20 cm de neige vont s’abattre sur nous dès ce soir, que je lui dis. Son humeur ne dérougit jamais Tu sais quoi? Il a neigé en Californie et leur premier réflexe fut de la sniffer. Très drôle. C’est vrai qu’on a 4 saisons mais il leur arrive de sauter leur tour. Vers 16 heures, la grêle assume la première partie du spectacle. Elle joue de la castagnette sur le toit. Ça augure bien pour le reste. On se dit que peut-être la fille de la météo s’est fourvoyée. Après tout, la météo n’est-elle pas la science qui permet de connaître le temps qu’il aurait dû faire? Il arrive que l’erreur se trompe...À 20 heures, c’est réellement la tempête. Des vents violents, de la poudrerie, des flocons gros comme ça. Ça brasse dans la cabane. Crack, l’orme vient de rendre son dernier souffle. Il gît près du ruisseau. Soudain, plus d’électricité. Là c’est moins drôle. Le lendemain on se réveille avec du frimas dans nos rêves. Sans pelle, sans parka, sans tuque ni foulard, portant des gougounes et un simple t-shirt, on a paqueté les p’tits. Puis, on est revenu en rêvant à... l’été.

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Mimi Legault [email protected] Publié le 29 décembre 2015

Lorsque nous le pouvons, Nounou et moi nous partons pour le chalet situé dans l’Outaouais. Une de mes amies qui demeure à Montréal me taquine souvent. Pourquoi avoir un chalet quand on demeure à Saint-Sauveur?

C’est parce qu’elle ne connaît pas notre bon vieux shack. Rien à voir avec une maison. Comme une grosse différence entre l’épouse et la maîtresse. Le jour et la nuit. Nounou et moi avons un horaire chargé qui fait que lorsque quelques jours libres se pointent à l’horizon comme une belle promesse, on se regarde et les trois mots magiques jaillissent: On y va? Go! Le temps de jeter quelques vêtements dans le sac de sport et d’attraper des victuailles au passage, nous sommes déjà en route.

L’arrivée se fait toujours dans la joie. Fidèle à lui-même, le shack nous attend les bras ouverts mais c’est pour ainsi dire fret. Normal, on débranche l’électricité lorsqu’on quitte les lieux. Vite, nous nous empressons de jeter des bûches dans l’âtre, d’ouvrir les thermostats. Ou vice versa. Pas d’eau courante, pas de courriels ni d’appels pour les jours à venir. Chouette! Souper à la bonne franquette, promenade à humer le vent et démêler les odeurs (Félix L.) puis gros dodo. Parlant du vent, philo à la Pierre Légaré: que fait-il lorsqu’il ne souffle pas? En tout cas.

Le deuxième matin, je me lève vers 7 heures. C’est pour moi la grasse matinée. J’ouvre la radio, je jette une brassée de bois dans le foyer. Tout à coup, j’entends  l’animateur prononcer ces mots comme sortis d’un vieil album de photos veille de tempête hivernale.  Ma première impression? Un disque désuet, une ancienne émission. Même pas. Sont sérieux comme des évêques réunis à un concile. Nounou arrive en baillant. Paraît que 20 cm de neige vont s’abattre sur nous dès ce soir, que je lui dis. Son humeur ne dérougit jamais Tu sais quoi? Il a neigé en Californie et leur premier réflexe fut de la sniffer. Très drôle. C’est vrai qu’on a 4 saisons mais il leur arrive de sauter leur tour. Vers 16 heures, la grêle assume la première partie du spectacle. Elle joue de la castagnette sur le toit. Ça augure bien pour le reste. On se dit que peut-être la fille de la météo s’est fourvoyée. Après tout, la météo n’est-elle pas la science qui permet de connaître le temps qu’il aurait dû faire? Il arrive que l’erreur se trompe...À 20 heures, c’est réellement la tempête. Des vents violents, de la poudrerie, des flocons gros comme ça. Ça brasse dans la cabane. Crack, l’orme vient de rendre son dernier souffle. Il gît près du ruisseau. Soudain, plus d’électricité. Là c’est moins drôle. Le lendemain on se réveille avec du frimas dans nos rêves. Sans pelle, sans parka, sans tuque ni foulard, portant des gougounes et un simple t-shirt, on a paqueté les p’tits. Puis, on est revenu en rêvant à... l’été.

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