Bien fait pour Guy Turcotte

Mimi Legault [email protected] Publié le 9 décembre 2015

:L'ex-cardiologue Guy Turcotte est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants.

©TC Média - Élaine Nicol

Voilà! Le couperet est tombé dimanche après-midi : Guy Turcotte a été reconnu coupable de meurtre non prémédité sur ses deux enfants.

J’ai évidemment suivi l’affaire et comme la majorité, j’ai été choquée à l’issue du premier procès et l’ai été davantage lorsque certains gens l’ont vu se promener librement à vélo. Un homme tue ses deux bambins de 3 et 5 ans de pas un, pas dix, pas vingt mais quarante-six coups de couteau et le même gars retrouve progressivement sa liberté de l’institution psychiatrique où il séjourne. C’était d’une aberration!

Ce qui m’a profondément titillée, c’est que les psychiatres entendus ont été d’accord pour dire que Turcotte avait souffert d’un trouble d’adaptation. Que cette raison était suffisante pour lui faire perdre la notion du bien et du mal. Mon œil! À ce compte-là, en jurisprudence, tous les futurs meurtriers qui suivront la trace de l’ex-cardiologue pourront emprunter cette même voie. Heureusement que certains autres psy ont remis les vertèbres en place pour affirmer que c’était plutôt une pathologie mineure. Ouf! Résultat de ces deux procès : certains « éminents psychiatres » en ont pris pour leur rhume et la Justice en gardera une bien mauvaise toux.

Le retour du meurtrier en prison met quand même un baume sur cette plaie qui tardera à fermer. De toute façon, s’attendre à une justice parfaite, c’est espérer que ma chienne ait des chatons. Une autre chose me fait hurler : ceux (et je les ais personnellement entendus), qui parlent contre l’ex-conjointe Isabelle Gaston, des mots d’horreur qui la rendent coupable des gestes sordides de Turcotte me mettent hors de moi. Ils tentent de nous instiller, de nous faire boire une boisson gazeuse « flat ». Vos gueules! Je déteste ce genre de médisance gratuite. Des mots qui collent aux semelles comme de la boue pour ne pas dire de la merde. Je lève mon chapeau devant ce jury qui, selon toute vraisemblance, a pris tout le temps nécessaire pour bien s’acquitter (je ne pouvais passer à côté de ce mot) de sa tâche.

Très honnêtement? Si on m’avait demandée pour être jury, je serais arrivée en cour et avant même que le juge me pose une question, j’aurais crié : coupable! Heureusement, je ne suis pas juge, l’émotivité m’aurait noyée. Est-ce aussi parce qu’une dame, proche d’un policier en fonction ce soir-là, lui aurait révélé des choses qu’elle m’avait refilées espérant que je les écrive? J’en ai vomi. Il y a des limites à ne pas dépasser. Chacun son métier. Comme vous, j’ai fermé les yeux et me suis imaginé un instant ce massacre de deux petits anges. Turcotte a tué, il mérite amplement ces années de réclusion. Ce n’est que justice pour Isabelle, pour toutes celles qui ont vécu ce drame, pour tous les parents mais surtout pour Anne-Sophie et Olivier. Cette fois, je peux l’écrire avec soulagement : justice rendue.

Des commentaires? [email protected]

En manchette

Mont Saint-Sauveur investit dans un mini-golf

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Mimi Legault [email protected] Publié le 9 décembre 2015

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©TC Média - Élaine Nicol


Voilà! Le couperet est tombé dimanche après-midi : Guy Turcotte a été reconnu coupable de meurtre non prémédité sur ses deux enfants.

J’ai évidemment suivi l’affaire et comme la majorité, j’ai été choquée à l’issue du premier procès et l’ai été davantage lorsque certains gens l’ont vu se promener librement à vélo. Un homme tue ses deux bambins de 3 et 5 ans de pas un, pas dix, pas vingt mais quarante-six coups de couteau et le même gars retrouve progressivement sa liberté de l’institution psychiatrique où il séjourne. C’était d’une aberration!

Ce qui m’a profondément titillée, c’est que les psychiatres entendus ont été d’accord pour dire que Turcotte avait souffert d’un trouble d’adaptation. Que cette raison était suffisante pour lui faire perdre la notion du bien et du mal. Mon œil! À ce compte-là, en jurisprudence, tous les futurs meurtriers qui suivront la trace de l’ex-cardiologue pourront emprunter cette même voie. Heureusement que certains autres psy ont remis les vertèbres en place pour affirmer que c’était plutôt une pathologie mineure. Ouf! Résultat de ces deux procès : certains « éminents psychiatres » en ont pris pour leur rhume et la Justice en gardera une bien mauvaise toux.

Le retour du meurtrier en prison met quand même un baume sur cette plaie qui tardera à fermer. De toute façon, s’attendre à une justice parfaite, c’est espérer que ma chienne ait des chatons. Une autre chose me fait hurler : ceux (et je les ais personnellement entendus), qui parlent contre l’ex-conjointe Isabelle Gaston, des mots d’horreur qui la rendent coupable des gestes sordides de Turcotte me mettent hors de moi. Ils tentent de nous instiller, de nous faire boire une boisson gazeuse « flat ». Vos gueules! Je déteste ce genre de médisance gratuite. Des mots qui collent aux semelles comme de la boue pour ne pas dire de la merde. Je lève mon chapeau devant ce jury qui, selon toute vraisemblance, a pris tout le temps nécessaire pour bien s’acquitter (je ne pouvais passer à côté de ce mot) de sa tâche.

Très honnêtement? Si on m’avait demandée pour être jury, je serais arrivée en cour et avant même que le juge me pose une question, j’aurais crié : coupable! Heureusement, je ne suis pas juge, l’émotivité m’aurait noyée. Est-ce aussi parce qu’une dame, proche d’un policier en fonction ce soir-là, lui aurait révélé des choses qu’elle m’avait refilées espérant que je les écrive? J’en ai vomi. Il y a des limites à ne pas dépasser. Chacun son métier. Comme vous, j’ai fermé les yeux et me suis imaginé un instant ce massacre de deux petits anges. Turcotte a tué, il mérite amplement ces années de réclusion. Ce n’est que justice pour Isabelle, pour toutes celles qui ont vécu ce drame, pour tous les parents mais surtout pour Anne-Sophie et Olivier. Cette fois, je peux l’écrire avec soulagement : justice rendue.

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