Ah! Nos chers ados…

Mimi Legault [email protected]
Publié le 10 février 2016

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Remarquez, j’écris le mot chers parce qu’en réalité, ils vous coûtent un bras vos petits devenus trop grands tout d’un coup!

Ceux-là mêmes qui portent des pantalons comme des sacs de patates. Tellement poches qu’il en pousse juste en-dessous de vos yeux juste à les regarder aller. Si au moins, c’était sexy. Je suis comme vous, je me demande parfois quelles sortes de martiens ils sont. Je ne vais pas commencer par généraliser. Je côtoie des ados sains de corps et d’esprit, des jeunes winners qui ont le désir d’apprendre et d’aller aussi loin que leur talent et leurs labeurs le permettront. Il y a toujours l’envers de la médaille : ceux-là débraillés, parlant par mono syllabes, qui se rebiffent à toutes formes d’autorité, pour qui la gang est ce qu’il y a de plus sacré. Incapables d’attendre 2 minutes devant la porte de la salle de bain mais prêts à passer une nuit complète dehors sous la pluie pour avoir les meilleures places de concert pour leur groupe rock préféré.

De plus, il y a un nouveau virus : j’ai nommé l’ado roi. Que voulez-vous le ti nenfant roi a vieilli lui aussi. Vous, vous en avez pris cinquante et lui, il croit fermement qu’il est un adulte. J’en ai ciblés quelques-uns à mon école au début de la maternelle. Question de voir comment ils réagiraient rendus en 6e année. Mettons qu’ils sont pour leurs parents l’enfer de la médaille. Comme ils ont tout tout tout eu, ils envoient carrément promener toute forme humaine ou obstacle qui se pose sur leur chemin y compris papa-maman. Surtout papa-maman. Soyez donc avertis. Bientôt, votre vieil enfant roi sera devenu tellement intolérant que s’il conduit une voiture ou un scooter, il risque de pleurer à chaque feu rouge…

Souvenez-vous que votre ado a la peau du cœur en soie, des griffes de plastique, une faim de loup et une soif de vivre. Il y a une façon civilisée de le critiquer. Ne le faites surtout pas devant ses amis, son estime de son petit lui-même est souvent très bas même s’il tente de vous prouver le contraire. Plein de parents ignorent comment les approcher. Une chose : ne le prenez jamais de front. Danger!!! Avez-vous déjà remarqué qu’on lui demande rarement son avis? C’est comme si on le prenait pour un ti-casse. Il fait trop de bruit avec sa musique? Normal, la plupart d’entre eux détestent le silence. Et pourtant un silence, c’est plein, mur à mur. Proposez-lui des casques d’écoute ou des moments déterminés à l’avance où vous pourrez vous absenter de la maison pour aller jogger ou faire du temps supplémentaire, ça devrait dépendre de votre état de santé mentale ou physique…

Ensuite, ne dites pas nonnnnnnn. L’ado ne mange pas de cette nourriture. Trop fast fou pour lui. Prenez le temps de vous asseoir avec lui, de peser le pour et le contre : discutez!!! Communiquez!!!!  Ce que l’on fait avec nos ados, ils le feront à la société. Ils ne sont pas des erreurs du pitcher. Mettez aussi un peu d’humour entre vous et lui qui a souvent l’humeur d’un garçon de café privé de pourboires. Celui du type où vous lui demandez en riant, quelle différence y a-t-il il entre toi et un chat? Il n’y en n’a pas, tous les deux détestent l’aspirateur! Bref, donnez-lui beaucoup d’amour, de tendresse, d’encouragement, ce sera pour lui un bon bloc de départ. Et ne croyez surtout pas que nous sommes plus fins qu’eux car comme disait un grand philosophe imberbe : si la barbe suffisait à la sagesse, un bouc vaudrait bien Pluton!

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