Certains résidents de Prévost, Rivière-Rouge et Sainte-Adèle auraient aperçu des loups non loin de leur maison. Le ministère de la Faune confirme qu’il est fort possible d’en voir en terrains éloignés.

Les propriétaires de maisons situées dans les bois reçoivent souvent la visite d’animaux sauvages. À Mont-Rolland, près du chemin du Vieux-Puits, Jesse Léonard et sa conjointe voient régulièrement plus d’une dizaine de chevreuils gambader sur leur terrain. « C’est leur passage, je ne les nourris pas, mais ils sont là, on les voit souvent, » raconte-t-il.

Or, le 3 avril tôt en matinée, un prédateur, qui a toutes les apparences d’un loup, s’est pointé le bout du nez. « J’ai déjà entendu hurler non loin de chez moi, mais je croyais plutôt à des coyotes. Aussi, j’ai perdu mon chat récemment et des voisins me parlaient de pékans, mais je n’aurais pas pensé voir un loup chez moi! Je ne suis pas expert, mais je crois bien que c’est ça que j’ai vu! »

Écosystème en santé

M. Léonard avait raison de croire à un loup puisqu’après vérification, le ministère de la Faune abonde dans le même sens. « Après avoir examiné la photo (ci-jointe), il semble de toute évidence que ce soit un loup. On ne peut le garantir à 100% bien sûr, mais selon nous, c’en est un, » affirme Jacques Nadeau, porte-parole au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Selon lui, il est normal d’en voir non loin des résidences dans les bois. « Ils cherchent de la nourriture. Ils vont où il y a des chevreuils et autres proies. Leur présence est signe d’un écosystème en santé, tout simplement. On peut aussi voir des renards ou des coyotes. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas de cas d’attaques documentées. Ils ne s’approchent pas des humains. Il faut aussi avoir un bon comportement et garder un contact visuel avec l’animal si on le croise. »

En vivant dans les bois, les espèces cohabitent et se croisent, il suffit de se laisser de l’espace.