Pour qui nous prennent-ils?

Mimi Legault [email protected]
Publié le 13 avril 2016

Je lis régulièrement les journaux, je me tiens au fait de l’actualité et, de plus en plus, cette question me revient constamment à l’esprit : mais pour qui nous prennent-ils? Je parle de ceux qui nous dirigent ou de certains chefs.

Pas plus tard qu’hier, le directeur général des Canadiens de Montréal, Marc Bergevin, a fait, pendant plus d’une heure, un bilan plus que positif de la dernière saison de nos Glorieux. À l’entendre, tout est à cause de la blessure de Carey Price. Et bonjour la visite! Tout était parfait. PK Subban souriait aux journalistes comme s’il venait de gagner la Coupe Stanley. Un seul paraissait sombre dans un coin du vestiaire : Andrei Markov qui avait l’air du seul à comprendre l’énorme mensonge. Bergevin, Geof Molson et même Therrien ont tenté de nous rentrer dans la gorge que finalement, l’affreuse saison n’avait pas été si pire que ça. Ils nous prennent pour des cruches vides. Carrément. Et l’ex Premier Ministre du Québec, Jean Charest qui a osé dire publiquement qu’il avait gouverné un parti intègre, qu’il appuyait Nathalie Normandeau et tant qu’à y être son ami Sam Hamad présumés innocents tous les deux mais je pense que les vrais innocents, c’est nous qui avalons plein de sordides mensonges. Trouvez pas qu’il est temps que quelqu’un se lève dans la salle pour leur retourner l’ascenseur?

À Pâques, un évêque québécois dont le nom m’échappe a osé dire que Jésus avait choisi douze apôtres mâles, qu’il ne fallait donc pas aller contre la décision du Seigneur concernant l’admission  des femmes au sacerdoce. C’est n’importe quoi. Je côtoie une personne qui a étudié la religion catholique toute sa vie ainsi que la Bible de fond en comble. L’Histoire est drôlement différente. La Vérité se situe bien au-delà de ce que cet homme d’église a dit. Mais depuis des milliers d’années,  l’Homme a gobé comme une mouche ce que le clergé avançait. Au Québec, on dit : je me souviens. C’est également faux. On préfère croire les promesses sans fondement, les demi-vérités, les discours robotisés de nos gouvernants plutôt que de se lever de nos sofas et d’affronter ces affreux menteurs. Et le jour du vote, on oublie tout. Je rêve d’un peuple qui se tiendra debout et qui refusera ouvertement de se faire endoctriner par ceux qui ont compris les règles du jeu. Observez bien Justin Trudeau, jeune Premier Ministre canadien, à la pensée magique. Il connaît les mots que les gens veulent entendre, il sait la façon selfie de se présenter. Il est beau, moderne, bien mis et riche. C’est tout ce dont les mangeurs de hot dog ont besoin. Le paraître et non l’être. Mais donnons-lui une chance…Après tout, trente  milliards dans le trou plutôt que dix, où est le problème? Comme disait Tex à la radio : dites le me…